Passer au contenu principal

Naturopathie, phytothérapie, aromathérapie

Par juin 15th, 2022Vivre mieux

Naturopathie : le terrain avant tout !

Si la Suisse vient de reconnaître officiellement la profession de naturopathe, ce n’est toujours pas le cas en France. La naturopathie, ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens naturels, a pourtant été classée médecine traditionnelle par l’OMS en 1970.

Il s’agit d’une approche globale qui mise sur la stimulation des mécanismes naturels d’autoguérison du corps. Parmi les techniques privilégiées de la naturopathie, on retrouve la phytothérapie, la nutrition, l’homéopathie, l’aromathérapie, les manipulations physiques, la gestion des émotions…

Au-delà des techniques utilisées par le praticien, la naturopathie invite à devenir responsable de son capital santé et à prendre soin de soi par des moyens naturels. La naturopathie a toute sa place dans une approche globale de la santé et agit avec efficacité dans les symptômes fonctionnels et maladies chroniques.

Une visite chez un naturopathe ressemble à une consultation médicale classique, avec toutefois plus de questions sur votre mode de vie, vos habitudes alimentaires, votre niveau de stress au travail, etc. Le naturopathe tente de découvrir les causes profondes avant d’intervenir. Un mal de tête récurrent ne pas traité à priori avec des analgésiques. Avant de proposer un traitement conforme à l’approche naturopathique, le praticien se demandera d’où provient ce mal de tête : trouble musculosquelettique, problème nutritionnel, manque de sommeil ou stress excessif…

Phytothérapie : la plus ancienne des médecines

La phytothérapie est la médecine originelle : les plantes ont en effet longtemps constitué la principale source de remèdes pour soulager les maladies.

La phytothérapie et la médecine moderne sont en réalité proches, sauf dans les cas de préparations à base chimique synthétique,  la majorité des médicaments actuels étant des copies concentrées de remèdes végétaux. Ce qui signifie qu’un médicament peut être utilisé plus tardivement que sa préparation naturelle et aura des résultats plus rapides. Mais leur usage s’accompagne souvent d’effets secondaires indésirables qui incitent à la prudence.

Selon le docteur Eric Lorrain, interrogé par Santé Médecine, on peut distinguer la « phytothérapie traditionnelle » (tisanes, cataplasme) de la phytothérapie clinique qui « repose sur une validation scientifique« .

La phytothérapie contribue à l’équilibre de l’organisme, guérit nombre de maux (surpoids, problèmes de circulation sanguine, de transit, insomnie, rhumatismes, stress…) sans effet secondaire et permet de prévenir des affections plus graves (maladies infectieuses, diabète). C’est en 1986 que la phytothérapie a été officiellement reconnue en France par le ministère de la santé comme une médecine à part entière.

Toujours selon le docteur Lorrain  : « Il y a une spécificité du diagnostic en phytothérapie. La phytothérapie moderne considère l’individu dans sa globalité, sans se limiter aux seuls symptômes. On procède à un diagnostic par système : endocrinien, vasculaire, neurologique, immunitaire, inflammatoire, de soutien (intestins, foie, reins… ) Ensuite, on établit si le traitement adéquat est un traitement plutôt d’attaque, de charge ou d’entretien ».

L’efficacité d’un traitement de phytothérapie repose avant tout sur le choix des plantes qui le composent et sur leur qualité. Il faut notamment veiller à leur innocuité (absence de pesticides) mais aussi à leur teneur en principes actifs. La poudre totale de plante ne subit traitement chimique et représente la forme la plus proche de la plante à l’état naturel.

La richesse en composants dans une même plante explique que celle-ci puisse trouver des domaines d’application différents. C’est le cas de l’ortie dont les parties aériennes soignent la peau et les cheveux, alors que sa racine agit sur les troubles de la prostate.

Aromathérapie : au cœur des plantes

Branche de la phytothérapie, l’aromathérapie est l’utilisation des extraits aromatiques de plantes (à la différence de la phytothérapie qui fait usage de l’ensemble des éléments d’une plante).

L’aromathérapie consiste à recueillir les principes actifs des plantes au moyen d’un processus de distillation pour en récupérer la forme liquide et concentrée que l’on appelle « huile essentielle ».  Constituées de composants en proportion variées (terpènes, cétones, lactones, esters, phénols), les huiles essentielles sont utilisées en ingestion, massage ou inhalation.

A de rares exceptions près, les huiles essentielles sont toujours mélangées à un excipient c’est-à-dire à une « substance associée au principe actif et dont la fonction est de faciliter l’administration de ce principe actif  » (Larousse). Pour l’usage externe (massages), l’huile d’amande douce ou l’huile d’avocat sont souvent utilisées comme excipient. On privilégiera le yaourt, le fromage blanc ou le miel pour un usage interne.

Précautions à prendre avec les huiles essentielles :

  • Les huiles essentielles riches en phénols et cétones, telles que la menthe (menthol), le thym, ou encore le thuya ou la sauge ne doivent jamais être administrées chez l’enfant.
  • Il ne faut jamais utiliser les huiles essentielles pures au niveau rectal, génital, auriculaire, nasal ou ophtalmique. En cas de contact accidentel sur l’œil, par exemple, il faut rincer avec une huile végétale, l’huile essentielle n’étant pas soluble dans l’eau, et contacter votre médecin.
  • Certaines huiles essentielles (bergamote, santal, citron, mandarine) sont photosensibilisantes.
Bernard Clavière

Spécialiste en médecine alternative / Activiste de la santé au naturel Auteur du livre "Et si, on s'arrêtait un peu de manger... de temps en temps ..."

4 Commentaires

Laisser un commentaire