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Gaspillage alimentaire : la DLUO supprimée !

Par juin 15th, 2022Actualité

Le Sénat a supprimé le 17 février 2015 la date limite d’utilisation optimale (DLUO) des produits non périssables afin de limiter le gaspillage alimentaire.

Chaque français gaspille en effet 20 kg de nourriture par an. Si ce gâchis est en partie dû à nos habitudes de consommation, il vient aussi de la confusion entre la DLUO et la date limite de consommation.

 

Quelle différence entre DLUO et date limite de consommation ?

La date limite de conservation concerne les produits frais comme les produits laitiers, la charcuterie et la viande. Il est donc impératif de respecter cette date pour éviter tout risque d’intoxication.

A l’opposé, la date limite d’utilisation optimale ou DLUO concerne uniquement les produits peu périssables, conserves ou produits stérilisés, – et indique qu’ils sont « à consommer de préférence avant le… ». Ces produits restent consommables après l’expiration de la DLUO, même si certaines qualités gustatives (goût, croquant, moelleux..) ne sont plus garanties.

La DLUO est source de confusion pour le consommateur, qui l’apparente souvent à une date limite de consommation. Cela conduit à jeter des produits encore consommables, favorisant le gaspillage alimentaire.

Un foyer français jette en moyenne 20 kg d’aliments non consommés chaque année : 7 kg de nourriture encore emballée et 13 kg de restes de repas, de fruits et légumes abîmés et non consommés.

 

La date limite… trop limite !

Par ailleurs, le gaspillage alimentaire serait également favorisé par le raccourcissement des dates limites de consommation dans l’industrie agro-alimentaire.

L’association Que Choisir dénonce ce raccourcissement en se basant sur une étude menée sur l’évolution de la qualité sanitaire de 10 produits  – yaourt nature et aux fruits, crème dessert, crème fraîche, jambon cuit, lardons, filet de poulet, mousse de foie… – à partir de la date limite de conservation, puis à 3 dates ultérieures (entre 4 jours et 3 semaines après la date limite).

Résultat : si, au moment de la DLC, la qualité bactérienne est globalement bonne, l’analyse révèle qu’elle s’altère rapidement après pour deux produits carnés (jambon et filets de poulet). Mais pour un tiers des produits, les dépassements pourtant considérables de la DLC n’ont aucun impact sanitaire ! Pour la crème dessert et les deux yaourts testés, la qualité hygiénique est restée parfaite plusieurs semaines après la DLC, soit une durée très supérieure à la marge de précaution nécessaire  sur ces produits.

L’association conseille donc aux consommateurs d’acheter des quantités correspondant à leurs besoins réels et de consommer en priorité les produits les plus proches des dates limites. Autres astuces, aussi simples qu’efficaces, pour éviter le gaspillage alimentaire : ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre…  et savoir partager !

 

Gaspillage alimentaire dans le monde :
30 à 50% de pertes « du champ à l’assiette »

 

gaspillage alimentaire

 

D’après une étude de la Food and Agriculture Organization (FAO), un tiers de la production alimentaire destinée à la consommation humaine dans le monde est perdue chaque année, soit 1,3 milliards de tonnes.  Selon les continents, le gaspillage n’a pas lieu aux mêmes étapes de la chaîne agro-alimentaire. Dans les pays en développement, le gaspillage a lieu principalement aux étapes de pré-consommation (production, distribution) du fait des techniques de culture et de récolte, des mauvaises conditions de stockage et de transport, du climat, etc.

Dans les pays « développés », le gaspillage alimentaire a lieu aussi bien lors des étapes de production qu’en phase de consommation ; en Europe, la totalité de ce gaspillage représente 280 kg par an et par habitant ! Le gaspillage alimentaire a par ailleurs des impacts très importants sur l’environnement car il s’accompagne d’un gaspillage de ressources en plus des pollutions liées à la production des aliments.

 

Bernard Clavière

Spécialiste en médecine alternative / Activiste de la santé au naturel Auteur du livre "Et si, on s'arrêtait un peu de manger... de temps en temps ..."

13 Commentaires

  • Nina dit :

    Bonjour,
    Est-il possible de jeûner pendant la grossesse ?
    Bien à vous,
    Nina

    • Docteur Nature dit :

      Bonjour et merci de votre intérêt pour le blog Docteur Nature.
      Vous posez une question importante. Certaines femmes, enceintes, se sentent bien et aimeraient jeûner en toute sécurité.
      Pour chaque cas, il est important d’évaluer le risque médical pour maman et bébé. Cette évaluation doit prendre en compte l’état de santé général de la femme enceinte, le déroulement de sa grossesse et de son terme. La femme enceinte risque principalement une déshydratation et fait courir au bébé le risque d’une mauvaise prise de poids ou d’une naissance prématurée. Seul votre médecin traitant pourra donc autoriser le jeûne sous surveillance ou le déconseiller.
      Bien cordialement,
      Docteur Nature

  • macquet dit :

    Bonjour
    Je suis diabétique type II.
    Puis-je faire un nettoyage de mon foie??
    Merci

    • Docteur Nature dit :

      Bonjour et merci de votre intérêt pour notre blog

      Andreas Moritz donne des conseils aux personnes souffrant de diabète (voir pages 168 et 169) dans son ouvrage « L’Etonnant Nettoyage du Foie et de la Vésicule biliaire » : le protocole de la cure reste le même, il suffit de remplacer le jus de pomme par de l’acide malique.
      Bien cordialement,

      Docteur Nature

  • jean-B dit :

    Merci de votre réponse ; elle dit l’essentiel. je me mets à jeûner pour une période indéterminée ; ce ne sera pas la première fois mais pour des cas moins graves.
    cette fois-ci j’ai pris le conseil d’un naturopeuthe ami qui a appuyé ma décision avec quelques conseils et un suivi.

  • lili dit :

    bonjour
    j’ai des sachet de chlorure de magnesium avec une date validité 2010? est ce que je peux les utiliser ?J’ai une grippe et je suis à l’étranger .

    • Docteur Nature dit :

      Le chlorure de magnésium est un produit stable (minéral et non organique) et il nous semble à priori possible de l’utiliser. C’est du moins ce que je ferais à votre place. Vous pouvez toutefois contacter le distributeur et/ou vendeur de votre chlorure pour confirmation.
      Bon rétablissement à vous !

  • jean-B dit :

    j’ai écouté la vidéo sur le jeûne ; est-ce qu’un jeûne peut-être efficace contre un cancer de la prostate hormonorésistant? (PSA à 1751)
    et pendant combien de temps?
    Merci

    • Bernard Clavière dit :

      Bonjour jean-B.
      Le jeûne est efficace pour beaucoup de choses. Mais tant qu’on ne l’a pas essayé, on ne peut pas savoir…
      Je dis ça parce que je vois beaucoup de gens qui aimeraient qu’on leur signe une garantie de guérison avant qu’ils ne consentent à sauter le moindre repas !
      Ça ne marche pas comme ça. 🙂
      Tout le monde devrait jeûner de temps en temps, malades et bien portants.
      Le jeûne a permis la disparition de maladies graves, alors pourquoi pas la prostate…?

      Pendant combien de temps peut-on être en bonne santé une fois que les symptômes ont disparu ? Dieu seul le sait !
      Mais en utilisant les moyens naturels de santé et en respectant les lois de la vie saine, on a toutes les chances de pouvoir disposer de son corps pendant longtemps.
      Reste à savoir ce que vous en ferez…
      Un corps qui n’est pas utilisé pour servir le bien commun et l’intérêt collectif aura plus facilement tendance à dépérir…

      Les lois de la vie saine concernent le corps physique, le corps mental, le corps des émotions… et notre réalité subtile, que l’on peut appeler spirituelle.
      Oui, je sais, ça fait beaucoup de choses à apprendre ! Mais il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
      Ça paraît compliqué à beaucoup de gens, raison pour laquelle ils préfèrent laisser la responsabilité de leur santé entre le mains de tiers, pour qu’on s’occupe d’eux, et qu’on leur donne tous les médicaments « adéquats »…
      C’est facile, ça évite de penser par soi-même…
      Le jeûne en tout cas, n’est pas une méthode de guérison, ni une thérapie, ni encore un remède universel.
      Le jeûne ne fait rien, d’ailleurs le jeûne, c’est l’art de ne RIEN faire.
      Le jeûne permet juste à la Nature de faire son travail…
      Et elle le fait si bien…
      Personne ne sait mieux qu’Elle ce qu’il convient de faire, quand et comment…
      Avez-vous lu mon livre ? Il vous permettra d’approfondir tout ça.
      Vous le trouverez dans la boutique DocteurNature ici même.
      🙂

  • roger dit :

    Bonjour, vous avez certainement raison dans votre analyse, mais pourquoi ne pas se tourner plus vers la désalinisation de l’eau des océans, on nous promet une montée spectaculaire du niveau des mers, de plus ceux-ci couvrent une très grande superficie de notre planète, la technologie existe depuis longtemps et est mise en œuvre avec succès dans plusieurs pays, vous me répondrez certainement que cela consomme de l’énergie, mais c’est aussi l’occasion de développer de nouvelles énergies, le vent, le soleil, la géothermie sans compter celles qui existent potentiellement et attendent d’être découvertes…quelquefois les bons sentiments font le jeu des multinationales qui nous vendent et nous vendrons encore plus cher ce qu’elles appellent déjà » l’or bleu ».
    Mais là ou je vous rejoins d’une manière catégorique, c’est sur le fait qu’il ne faut en aucun cas gaspiller et galvauder cette « RES-SOURCE » si importante, si belle et si nécessaire à la VIE.

    Cordialement.

    Un simple internaute.

    • Docteur Nature dit :

      Merci pour votre commentaire.
      La production d’eau de mer dessalée est effectivement en forte croissance avec 2 procédés déjà couramment utilisés : la distillation, la plus classique, consiste à chauffer l’eau, récupérer la vapeur qui a perdu son sel, et la retransformer en eau douce. L’autre solution consiste à séparer l’eau et le sel, en utilisant des membranes filtrantes. C’est le procédé dit de l’osmose. Mais la désalinisation reste énergivore et polluante (augmentation de la salinité de l’océan par les rejets des usines de désalinisation). Les autorités californiennes viennent d’ailleurs d’éditer les premières règles de désalinisation de l’eau du Pacifique, avec pour objectif de minimiser l’impact de leurs installations sur la vie aquatique. Quelques autres modèles commencent à émerger, notamment l’aquaponie qui se développe dans quelques pays. Cette dernière technique permet de combiner productions végétales hors-sol et élevage de poissons, sans gaspiller d’eau ni d’engrais. Le projet Apiva (Aquaponie innovation végétale et aquaculture) réunit différents acteurs des filières aquacole et horticole françaises, avec pour objectif de caractériser techniquement et économiquement différents systèmes aquaponiques en vue d’un transfert de la technologie vers les professionnels. Les résultats de ces travaux devraient être communiqués courant 2016.

  • velter dit :

    Bonjour,
    ou est ce qu’on peut trouver ce protocole de la cure du foie ?
    Merci

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